Photo trouvée sur le Net
Et nous voilà à l’île Berder enfin ! Une des îles les plus connues du Golfe, magnifiquement boisée. Un régal ! On en fait le tour en une heure.
Nous y sommes donc allés pendant nos cinq jours et nous y sommes retournés samedi dernier avec nos 3 garçons. C’est une île de 24 hectares qui dépend de Larmor-Baden et son nom vient de Berdic qui veut dire « frères et sœurs d’une même famille ». Pourquoi ? Parce que tout simplement, les premiers propriétaires en 1750 étaient des frères et des sœurs. Avant eux, des familles de fermiers s’y sont succédées dont les descendants habitent encore Larmor-Baden. L’île à ce moment-là n’était recouverte que d’ajoncs ! C’est une de ces familles qui demanda à Napoléon III que Larmor devienne une paroisse. Les deux jours où nous y sommes allés il faisait beau et nous avons pu apprécier l’ambiance « méditerranéenne » !
Comme je vous le disais dans l’article sur Larmor-Baden, l’île Berder est coupée du continent lorsque la marée est haute.
On ne peut y accéder que lorsque la petite route est découverte.
Le recouvrement du passage permet aux amateurs de kayak de venir affronter les rouleaux. La première fois que nous y sommes allés nous sommes restés à les regarder mais pas un seul n’a réussi à passer de l’autre côté, les remous étaient trop forts !
Dans le sud de l’île où nous avons pique-niqué samedi dernier, se trouve la plus belle vue sur le courant de « la jument ». Ce courant est le deuxième d’Europe pour sa puissance, c’est dire !
J’ai même fait une vidéo tellement celui-ci est impressionnant (malheureusement je n'arrive pas à la charger). Avec les garçons nous sommes restés longtemps à regarder les bateaux avancer « en crabe » à cet endroit. C’est très amusant de voir les voiliers et même les bateaux à moteur, passer très vite dans un sens et peiner tout plein dans l’autre sens ! Certains se retrouvent même en marche arrière involontairement et se redressent une fois passé l’obstacle. Un spectacle unique !
La promenade est agréable car elle se fait par un sentier côtier bordé de pins.
Tout autour de l’île se trouvent de jolies criques et petites plages de sable.
En 1879, l’île fut achetée par le Comte Arthur Dillon qui ruiné, vend l’île à la duchesse d’Uzès en 1920 (cette dame fut la première française à obtenir le permis de conduire en 1898 !) qui, à son tour vend Berder aux Oblats de Marie-Immaculée en 1927. En 1937 ce sont les sœurs de Saint François qui en deviennent propriétaires jusqu’en… 1991 ! En 1935 elles se trouvaient sur l’île aux Moines où elles y exerçaient une action hospitalière, mais la place vint à manquer et c’est ainsi qu’en octobre 1937 elles déménagent pour l’île Berder. Ce sont ces dernières que JF verra lorsqu’il y passera ses épreuves pour y obtenir son BAFA à 17 ans. Ça ne nous rajeunit pas :+) ! Aujourd’hui l’île appartient à la société immobilière Yves Rocher qui loue l’île à une association de vacances pour groupes et familles. L’île Berder inspire les poètes, elle est la plus belle île du Golfe dit-on. C’est le Comte Dillon qui plantera les pins et des pommiers et construira une résidence et ses dépendances.
A la pointe Nord-est de l’île, la Chapelle néogothique Sainte Anne sera construite pour le mariage du fils Dillon en 1865.
Elle y abrite encore les corps du Comte et de la Comtesse qui vécurent à l’île Berder entourés de leurs enfants et petits-enfants jusqu’à leur mort en 1924 et 1926, alors que l’île appartenait déjà à la duchesse d’Uzès. Pendant un demi-siècle, Berder fut sans doute l’île la plus mondaine du Golfe avant de devenir la plus religieuse du Golfe ! Nous continuons à avancer et tombons sur un chemin de croix tout simple, témoin d’une activité religieuse passée… sur un calvaire...
puis sur une belle plage où se trouve un Centre Nautique.
Nous regarderons 3 frères se lancer des poignées de vase…
et nous admirerons de belles carcasses de vieux bateaux en bois.
Autour de l’île, une activité intense ostréicole s’offre à nous.
Les sacs d’huitres entreposés et alignés sur des tables au-dessus du sable sont impressionnants de par leur nombre impeccablement alignés.
Les ostréiculteurs viennent souvent retourner les sacs et taper dessus pour éviter sans doute que les huitres ne se collent les unes aux autres.
Et voilà que le tour de l’île arrive à sa fin ! La boucle est bien bouclée et nous reprenons la petite route qui nous ramène à Larmor-Baden !
La promenade vous a-t-elle plu ?
Claire-Cerise