113 – Quand JF s’en mêle !

Un p’tit tour et puis s’en va !

 Pour la Communauté « Vieux métiers » d’Eléonor

Le vieux métier des tourneurs sur bois !

Une fois n’est pas coutume

J’ai demandé à JF

De faire cet article

Car tourneur il est... tourneur il restera  !

LE TOURNAGE SUR BOIS

"Plus qu’un passe-temps, car je ne pratique pas cela pour passer le temps, le tournage sur bois est pour moi une passion ancienne qui n’a pu se concrétiser que depuis quelques années. J’ai suivi une formation de 3 mois de tournage chez un maître passionné et reconnu, Gilbert Buffard en Bourgogne http://www.aucoeurdelarbre.com/ et suis depuis en recherche de temps pour m’adonner plus régulièrement à ce plaisir simple de voir voler les copeaux.

En ce qui me concerne, l’intérêt de cette activité reste lié à la noblesse des essences travaillées. Le bois n’est pas un matériau (ciment, béton, …) mais un être vivant et qui le reste bien longtemps après avoir quitté la terre où il a grandi. Vous avez tous vu des éléments se déformer ou des fissures apparaître plusieurs années après la coupe.

L’odeur de l’atelier, qui ne pourra être transmise par ces quelques photos, accroit encore le plaisir de dérouler les copeaux. Chaque essence, voire chaque arbre, possède son odeur particulière qui se révèle sous l’action des outils.

Reste ensuite, l’imagination et les limites imposées par la technologie, mais celles-ci sont très larges pour le tourneur qui redonne vie à des pièces de bois jugées indignes pour d’autres disciplines. En tournage, le bois n’a pas de défaut et chaque anomalie ou bizarrerie de la nature apporte un plus à l’objet fini pour peu que l’on sache l’exploiter.

Bois dur, bois tendre, bois sec, bois vert … de petite ou grande dimension, il n’y a pas de pièce indigne d’intérêt et par son adresse le tourneur transforme l’état initial tout en sachant que c’est le bois qui commande et que son humilité pourra être mise à contribution par le travail du bois qui ne s’arrête pas en même temps que le tour.

Un peu d’historique et de technique…

Si l’on essaie de remonter aux origines, les témoignages les plus anciens remonteraient aux environs de 1300 avant J-C. en Égypte, où les Egyptiens utilisaient un tour actionné par deux personnes. Une personne faisait tourner le bois à l'aide d'une corde et la seconde utilisait un outil pour usiner le bois. Les Romains utilisaient un tour semblable à celui des Egyptiens, qu'ils perfectionnèrent par l'ajout d'un arc, dont la corde permettait de mettre en rotation la pièce à travailler. La technique du tournage sur bois, attestée en Egypte, est présente dans d'autres civilisations du bassin méditerranéen, en particulier chez les Etrusques.

On voit ensuite le tournage se développer durant le Moyen Age en Europe continentale dans le voisinage des abbayes. Au Moyen-âge, une pédale remplaça l'usage de l'arc, libérant ainsi les deux mains de l'artisan. Á la Renaissance, avec le développement des villes, la demande s'amplifie et le métier de tourneur s'organise. Les premières corporations apparaissent. Le métier de tourneur s'émancipe au 15ème siècle et le tournage acquiert ses lettres de noblesse et sa place au sein des métiers d'art dès la Renaissance française.
Puis dès le 18ème siècle, la tournerie est une des premières activités à se mécaniser pour produire en série, vaisselle, pièces de meubles ou d'architecture. Au 19ème siècle, les grandes manufactures qui transforment l'artisan en ouvrier concurrencent durement la production traditionnelle, issue souvent d'une activité complémentaire à l'agriculture.

Lors de la révolution industrielle le tour sera motorisé, permettant aux objets d'être réalisés plus rapidement en plus grande quantité. Le moteur électrique permis d'augmenter la vitesse de rotation, améliorant ainsi notablement la qualité des pièces.

Pour des pièces de série, l’industrialisation a développé de puissantes machines numériques, il existe heureusement toujours une activité artisanale utilisant des tours conventionnels ; activité partagée également par de nombreux amateurs.

.La pratique de cet art (Artisan tourneur) ne s’improvise pas, mais reste à la portée de tout passionné sous réserve de suivre une formation de base qui lui permettra de manier sans danger les différents outils mis en œuvre.

Adeptes de « la belle ouvrage », il nous faut soutenir ceux qui de leur passion en font leur métier et leur gagne-pain et l’exercent bien souvent avec difficulté. Sinon, après leur disparition,  nous pourrons toujours continuer à acheter la production industrielle (qui n’est pas de l’artisanat) made in ….China, India, Asia ou autres. Et il nous restera que nos yeux pour pleurer !"

Et parfois nous travaillons ensemble ! JF tourne et je peins !

Voici une de nos idées originales :

La toupie bigoudène !

( tous ces objets tournés sur le tour de JF ne représentent qu'une petite partie de ses oeuvres ! )

Merci de votre visite !

JF