385 - Le Monténo, en presqu'île de Rhuys (56)

Suite de l'Art.384

Après l'allée couverte de Grah-Niol, nous irons faire quelques pas au Monténo, village de pêcheurs aux multiples petites maisons construitent aux XVIIIème et XIXème siècles.

 

Autrefois Le Monténo s'écrivait Le Montteno et les habitants avaient, dit-on, un drôle d'accent très particulier... n'ayant pas croisé grand-monde, nous ne pourrons pas en juger.

Pour la Communauté "Jolies maisons" de Nikita

Ce bel ensemble de maisons de pêcheurs que nous découvrons en flanant dans les venelles, nous permet d'imaginer la vie des habitants il y a cent ans.

Les maisons, mitoyennes, symbolisent la solidarité des marins liés par le danger... basses pour éviter le mieux possible les intempéries, avec de petites ouvertures pour garder la chaleur... Ne sont-elles pas croquignolettes ? JF et C-C en raffolent !

   

La construction d'une maison ne passait pas inaperçue et donnait lieu à une grande fête au cours de laquelle la statue d'un saint était placée dans une niche, sur la façade...le plus souvent, St Yves, patron des bretons et des avocats, la Vierge, et plus fréquemment Ste Anne, patronne des bretons. Pourquoi Ste Anne ? En souvenir de la bataille contre les Hollandais en 1673 !

   

Nous tombons en arrêt devant les plus fleuries...

Autrefois, l'ensemble de la famille vivait dans une seule pièce où se trouvait la cheminée. Lorsque l'heure du repas venait, le maître de maison se tenait à table face à la porte afin d'autoriser ou de refuser l'accès à ceux qui pouvaient éventuellement se présenter. JF m'a souvent raconté que sa grand-mère laissait en permanence sa porte ouverte, été comme hiver, et cela pour que sa maison soit toujours accueillante ... Une autre époque... pourtant pas si lointaine !

   

Très longtemps, le fait de posséder un étage était signe de richesse. On trouvait sous le toit un grenier qui permettait de stocker le grain et un fenil pour stocker le foin.

 

La maison de pêcheur possède un petit jardin (courtil), complément de ressources indispensables dans lequel la femme du marin élevait des poules, une vache, un cochon pendant que son homme était en mer.

En presqu'île de Rhuys, on plantait dans le jardin un pied de vigne qui poussait toute seule et ne nécessitait que peu de soin "on s'occupe de sa vigne quand on n'a plus rien à faire" disait le dicton. Mais au XIXème les vignes furent détruites par le phylloxera. Certains cépages importés des Etats-Unis résisteront à la maladie. Mais certaines variétés, dangereuses pour la santé, seront interdites ce qui marquera la fin de la production d'alcool et de vin en Presqu'île de Rhuys.

Nous voici devant le Golfe où aujourd'hui nombre de bateaux de plaisance se délectent sur les flots bleux aux courants impressionnants.

Le Monténo n'ayant presque plus de secret pour nous...

Nous irons mardi...

Découvrir un menhir... particulier...

Claire-Cerise