Suite Art 666
Nous voici maintenant à Scorbé-Clairvaux qui se trouve dans le département de la Vienne. Nous y découvrons les anciennes Halles aux grains du XVIIIème siècle, restaurées en 1995… superbes !
Puis nous allons au Château qui date des XVème et XVIème siècles, qui est un des premiers de la Renaissance en Poitou.
Il a été érigé sous Louis XII en 1480 par Renaud Chabot, un des seigneurs de Clairvaux, à la suite d’une violente dispute avec Christophe de la Tour Landry, l’autre seigneur de Clairvaux.
Leurs deux châteaux seront acquis en 1580 par René de Villequier, gouverneur de Paris et de l’Ile de France, qui était le favori du Roi Henri III (clic), son trésorier et son chambellan ! Il va même l’aider à s’enfuir du Palais Royal de Cracovie alors que le Roi règne encore sur la Pologne (clic sur le lien ci-dessus pour en savoir plus).
Il le reçoit fréquemment au Château et donnera son nom à une chambre de la grosse tour. Son petit Fils, César d’Aumont, gouverneur de Touraine, fera ériger le Comté en Marquisat par Louis XIII en 1620… comme son grand-père avait érigé la Seigneurie en Comté en 1580.
Une de ses 6 filles va épouser Gilles Fouquet qui n’est autre que le frère du célèbre surintendant des finances de Louis XIV et qui est, quant à lui, premier écuyer de la Grande Ecurie du Roi. Gilles Fouquet va entreprendre beaucoup de travaux d’agrandissement à Clairvaux et va l’agrémenter d’un parc immense.
Malheureusement, son frère Nicolas Fouquet étant arrêté à Nantes par d’Artagnan, il sera obligé de s’exiler à Pignerol en Italie, où il mourra en 1694.
En 1704, le domaine passe alors entre les mains du Comte de Montbron, Etienne Chérade. Son petit-fils, Adrien-Etienne va continuer les travaux mais, cette fois, c’est la Révolution qui va les stopper. Le Château restera dans cette famille jusqu’en 1867.
En 1928, il est classé Monument historique. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera le siège de la Kommandantur… servira de camp de réfugiés puis, par la suite accueillera des colonies de vacances. Le Château se dégrade alors jusqu’à son rachat par le propriétaire actuel, qui entreprend sa restauration aidé en cela par les Monuments Historiques.
Aujourd’hui, le Château abrite dans son aile du XVème et dans la grande Tour ronde, le Musée International du Jeu d’échecs, créé en 1990, qui comprend 150 jeux provenant de 70 pays.
Et c’est là que C-C voulait en venir !!!
Nous pénétrons dans le Château par la cuisine qui sert encore lorsque les petits enfants sont en vacances... Une grande table dressée occupe la pièce devant une grande cheminée et déjà, quelques jeux d’échecs…
Nous suivons notre guide et montons par l’escalier en colimaçon qui va nous mener ainsi dans les 6 pièces où se trouve l’exposition.
On y verra des jeux classiques, des jeux humoristiques, des jeux insolites, le jeu de la Légion Étrangère, des jeux européens, des jeux historiques, dont le « jeu de campagne de Napoléon 1er ».
Dans la chambre de Henry III sont réunis les jeux d’inspiration moyenâgeuse, un jeu géant et des jeux miniatures. Puis viennent les jeux d’Extrême Orient, et ceux d’Afrique.
Voici donc, maintenant et pour finir, un diaporama fait par Alain qui vous présente ces échiquiers que nous avons admirés !
Mais pourquoi cet intérêt pour les jeux d'échecs, me direz-vous ? C-C avait dit un jour à Alain que son père avait été Champion d'échecs de Bretagne un temps fût, ainsi que le créateur de l'Ecole d'échecs brestoise... ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, voilà pourquoi ! Merci Alain !
(Le Club d’échecs brestois a nommé un de ses Tournois annuels du nom de mon père depuis sa disparition en juin 2000 (Affiche 2013, clic). Un grand merci à ses dirigeants !)
Et mardi 6 mai…
Flash back !
Claire-Cerise