Surprise ! En ce dernier jour de l’année 2009, ce n’est finalement pas vers le Cotentin que nous nous dirigeons mais… vers l’île de Noirmoutier en Vendée ! En effet, le froid et la grisaille sont prévus au nord alors que, côté Vendée, le beau temps est encore là même si le froid est bien présent également.
Du Finistère à la Vendée
Je prends les commandes et nous quittons donc nos pénates pour La Roche-Bernard où nous passerons la nuit de la St Sylvestre. Nous déambulerons dans le quartier des artisans que nous connaissons bien, où Paul Moyon ( http://www.paulmoyon.com/ ), tourneur sur bois que nous avions connu près de Châteaulin dans le Finistère, s’est installé depuis peu.
Sur le parking qui nous accueille pour la nuit, 4 autres CC sont déjà installés. L’endroit est calme, au bord de La Vilaine et nous sommes prêts à attendre, en cette nuit de la St Sylvestre, les 12 coups de minuit. Au programme : réglage de la TV (que nous allons bientôt changer puisque la TNT arrive). Repas de la St Sylvestre et Champagne pour l’an 2010 ! Notre sommeil sera troublé à 5h par des pétards retardataires, mais le calme reprendra très vite le dessus.
Sur le Parking de La Roche-Bernard Les lumières de La Roche-Bernard
Au dessous du sky-dôme, la TV...
Repas du Réveillon ! Champagne pour l'an 2010 !
Le lendemain, nous sommes les premiers à partir. JF est au volant.
Nous décidons de rejoindre la côte juste après Guérande. Les villages défilent : Le Croisic, Batz-sur-Mer, Le Pouliguen, La Baule, Pornichet, St Nazaire.
Avant la Vendée...
Nous franchissons le pont. Désolée mais je ne pourrai pas vous montrer la vue que l’on a de la cime du pont… à cet endroit j’avais le visage caché dans le Guide de la route… le vertige que voulez-vous !
Le Pont de St Nazaire Sur le Pont de St Nazaire
Nous suivons la D213, passons à côté de St Michel-Chef-Chef où se fabriquent les fameuses galettes et où se dresse l’imposante église. Nous nous demandons pourquoi Chef-Chef ? Voici deux explications : - Saint-Michel-Chef-Chef vient de "terra de Chevesché", à la fin du XIème siècle. - L’autre origine possible est qu'un nommé Le Chevecier Chef résidait au couvent principal, à Saint Michel. On disait alors Saint Michel du Chevecier Chef pour désigner sa résidence. Par abréviation ce nom est devenu peu à peu Saint Michel-Chef-Chef.
Nous rejoignons la côte à partir de la Pointe de St Gildas et nous déjeunons à Préfailles après avoir tourné en rond à la recherche d’un parking autorisé au CC. En effet, ceux qui sont à proximité des restaurants nous interdisant de nous garer, nous renoncerons à notre pause-resto du 1er janvier ! Mais qu’à cela ne tienne, nous avons de quoi faire un bon repas dans notre Baluchon face à la mer !
Avant de rentrer en Vendée, nous traversons Pornic qui nous fait penser au Trez-hir en Finistère, et longeons Bourgneuf-en-Retz.
Nous voici au milieu des marais de Machecoul, des marais de Challans et des marais Monts. Que le paysage est plat en ce pays vendéen ! Nos monts et merveilles finistériens sont bien loin ! Je conduis sur ces routes étroites et droites se terminant inévitablement par un virage presqu’à angle droit, une fois à droite, une fois à gauche… Les poteaux électriques en bois, de chaque côté de la chaussée, ont un air penché au dessus des marais. Le vent doit souffler fort sur cette terre sans obstacle. Nous poussons jusqu’à St-Gilles-Croix-de-Vie où nous savons y trouver une Aire de services, payant à jetons, et un grand parking gratuit pour y passer la nuit. A la tombée de celle-ci une vingtaine de CC se seront garés là, ce qui nous donnera un sentiment de sécurité indéniable.
Après avoir fait nos vidanges, garé le Baluchon et fermé les stores, nous partons à pied découvrir dans le soir qui tombe la petite ville de St Gilles et son église de Ste Croix, son embarcadère pour l’île d’Yeu et ses jolies et typiques petites maisons de pêcheurs toutes blanches avec leurs toits de tuiles et leurs volets bleus.
St Gilles
Nous retournons à notre campement où nous passerons une soirée et une nuit tranquilles sous une petite pluie fine qui donnera de la gelée blanche à notre réveil. Je me lève dès potron-minet en laissant JF au milieu de ses rêves pour quelques minutes encore.
Le sommeil du juste !
En tout premier lieu j’allume le chauffage qui va, en très peu de temps, réchauffer l’espace réduit de notre Baluchon. Aujourd’hui, nous allons voir le but de notre voyage et je suis pressée d’en arriver là…
Cette fois encore nous sommes les premiers à quitter le parking !
L’île de Noirmoutier enfin !
Nous remontons de St Gilles jusqu’au pont que nous traversons pratiquement seuls, l’heure étant encore matinale.
Noirmoutier. Jolie petite ville où se dressent son château médiéval du XIIème siècle et l’Eglise St Philbert et sa crypte du XIème siècle. Le tombeau de celui-ci est là mais vide, car le saint est enterré à Tournus en Bourgogne…
L'église St Philbert Le château de Noirmoutier
La crypte St Philbert
Nous marchons dans les rues bordées des mêmes petites maisons blanches trouvées à St Gilles… Nous rentrons chez un brocanteur qui nous fera un tableau bien triste de sa petite ville agonisante, les maisons se vendant cher aux vacanciers, absents pendant l’année pour soutenir les productions locales (10 000 personnes l’hiver, 80 000 l’été), et les artisans locaux ayant rendu leur tablier face à l’arrivée des revendeurs de chinoiseries de toutes sortes. Il n’y a pour seuls souvenirs de l’île à rapporter chez soi que : la pomme de terre « La Bonnotte », le sel, l’huitre creuse et la salicorne !
La rue piétonne nous accueille avec ses habitants qui, à cette heure, font leurs courses. Nous continuons tranquillement notre progression qui nous ramènera vers notre CC gentiment garé devant le château. Nous quittons Noirmoutier et commençons à faire le tour de l’île à la recherche de l’un des deux parkings pour camping-car, dans le nord-ouest à « L’Herbaudière »
[http://airecampingcar.com/aire_camping_car_gps.php/1294-L'herbaudiere], car il est bientôt midi. Un déjeuner sous le soleil, toutes fenêtres ouvertes et devant la mer bleue puis, une promenade digestive sur la côte jusqu’au port de pêche, nous redonneront l’énergie nécessaire pour continuer notre visite.
Le tour de l’île nous prendra tout le reste de l’après-midi, en commençant par le Nord où de belles demeures cossues se dressent dans la pinède après « Le grand Vieil ». A partir de Noirmoutier que nous retrouvons, nous couperons à travers les marais salants pour rejoindre la côte ouest jusqu’au « port Morin » [le 2ème parking pour camping-car] et redescendrons vers le sud en traversant « La Bosse », « l’Epine », « La Guérinière » où nous ferons une halte pour prendre en photos les 4 moulins qui pausent là en file indienne.
Les 4 moulins de La Guérinière
Puis, passé le village de « Barbâtre » nous franchirons de nouveau le pont pour retourner chez nous en ligne droite, car malheureusement, c’est déjà la fin du voyage !
Les carrelets
A la sortie de l'île de Noirmoutier nous apercevons des carrelets* que nous nous empressons d'aller photographier !
*"La pêche au carrelet est pratiquée sur les côtes escarpées de la Vendée et jusqu'à l'embouchure de la Loire mais cette tradition à tendance à s'estomper.
Le carrelet est un filet carré d'une superficie de quelques mètres carrés tendu sur une armature plane et descendu horizontalement au moyen d’un treuil depuis un ponton qui avance en mer et sur lequel est généralement construit un abri, voire un petit logement. Après quelques minutes d'attente, pour dissipation du trouble causé par la descente, le filet est remonté assez rapidement, emprisonnant en principe les poissons qui se trouvaient entre lui et la surface."
Je reprendrai le volant après la Roche-Bernard… une fois les ponts successifs franchis ! La nuit est tombée, le trafic est dense et un accident en sens inverse au niveau de Theix nous fera redoubler de prudence. Un petit coucou mental aux amis qui habitent tout le long de notre route du retour… et nous arrivons chez nous ! Claire-Cerise.