Suite Art.658
Après le temple de Lanleff, C-C veut montrer à JF une chapelle et une fontaine qui se trouvent sur la commune de Tréméven... à 2 km de son clocher, autant dire, tout à côté ! Et puis, encore une autre, un peu plus loin…
Pour la Communauté « Clochers » de Tégé (clic)
Cette chapelle du XVIème siècle dédiée à St Jacques, et érigée sur le chemin breton menant à St Jacques de Compostelle, a été fondée par les seigneurs de Coatmen ou Coëtmen. Jusqu’au XVIIème, elle sera appelée la Chapelle du Château, construit quant à lui au XIIème à l’emplacement d’un camp romain et détruit partiellement (clic) au XIIIème. De nos jours, il ne reste rien des ruines de ce château (clic) qui dominait Le Leff.
Vues trouvées sur le Net
La Chapelle St Jacques est classée aux Monuments Historiques depuis le 24 avril 1909 et sa fontaine depuis le 2 mars 1912.
Nous descendons de voiture pour faire quelques pas dans le hameau qui comportent quelques maisons et le « Siam Café », bien connu des riverains et des habitants des alentours. Il a toute une histoire (clic) lui aussi, qui est bien sympathique !
Et puis nous pénétrons dans l’édifice aux fenêtres flamboyantes, qui possède de belles statues en bois dont celles de St Gilles, St Roch, St Jacques et St Nicolas, et bien d'autres encore...
...ainsi qu’une peinture représentant Sainte Jeanne d’Arc !
Pour ceux qui aiment les Pardons, celui de la Chapelle St Jacques a lieu en juillet. Et pour ceux qui aiment les légendes… il paraitrait qu’il y a au moins 1 souterrain sous la chapelle, ce qui effectivement devait alimenter les imaginations…
Nous ressortons pour aller voir la fontaine surmontée de la statue en granit représentant St Jacques, qui date du début du XVIème siècle.
La posture du Saint est rare puisqu’il est représenté assis et qu’il n’existe que 3 autres cas en Bretagne. Sur son piédestal nous découvrons 3 écussons aux armes de Coatmen.
A côté de la fontaine se trouve un grand calvaire érigé également au XVIème siècle et au pied duquel se trouve une mise au tombeau dont les statuettes ont été démolies à la Révolution ainsi que les armes des donateurs. La restauration qui aura lieu par la suite, sera due aux paroissiens !
Voilà ce que l’on pouvait dire sur ce petit hameau qui, en son heure, fut un endroit prisé et très fréquenté ! Mais, même encore aujourd’hui, il a son lot d’artistes et d’artisans, comme par exemple Louis Capart (clic), le père de « Marie-Jeanne-Gabrielle », chanson reprise par les Tri Yann !
Et puis nous repartons…
Le Baluchon cette fois-ci, va nous amener sur les lieux d’un autre édifice, une grande chapelle tout aussi prestigieuse, si ce n’est plus, que celle de St Jacques… Nous nous trouvons à 10 km au Nord-Ouest de Guingamp, sur le bourg de Goudelin. Nous découvrons alors un site remarquable qui nous surprend par sa hauteur !
La Chapelle de l’Isle a été construite à la fin du XIVème siècle en 1380 et fondée par les moines de Beauport. Tout en haut de sa tour-torche carrée se trouve une galerie de style flamboyant, prolongée par une flèche qui culmine à 32 mètres de hauteur, dont les traits sont caractéristiques de l’architecture Renaissance et qui est ornée de 3 clochetons. Bien sûr, C-C n’est pas montée pour vérifier de près, vous pensez bien, parce qu’elle sait que vous la croyez sur parole ! La sacristie, quant à elle, n’a été rajoutée qu’au XXème siècle.
Nous entrons à l’intérieur de la chapelle pour découvrir une statue de ND de l’Isle et une de St Eloi en bois polychrome.
Il y a là également le gisant de Marie de Goudelin qui se trouve à côté du cercueil de son mari tant aimé, décapité à Guingamp pour avoir conspiré contre le duc de Bretagne Jean V, en 1420. On ne rigolait pas en ces temps ! Ce serait Marie qui aurait construit un premier oratoire en souvenir de son mari, à l’emplacement de la chapelle actuelle. On l’aurait retrouvée morte sur le cercueil de celui-ci…
Une autre version désigne le Vicomte de Coëtmen comme étant le fondateur de ce premier oratoire, suite à un vœu qu’il aurait fait pour le retour de son fils d’une expédition lointaine. JF préfère cette deuxième version… moins violente.
Il y a là aussi, un maître autel qui présente un rétable magnifique… et des vitraux… Nous faisons le tour de la nef et puis nous ressortons.
Nous irons jusqu’à la fontaine, faire quelques pas dans l’espace vert aménagé, avant de reprendre la route…
C’est ainsi que nous quitterons les Côtes d’Armor !
Et mardi 11 mars…
Qui s'y frotte, s'y gratte !
Claire-Cerise