Suite de l’art. 145
Dernier jour en balade !
Il est jeudi et E et C doivent reprendre la route du retour le lendemain. Le temps étant agréable, nous décidons de partir vers les Monts d’Arrée. Cette fois-ci c’est C-C qui prend le volant, E s’installe à côté et C derrière elle.
Les paysages que nous rencontrons sont très variés. C’est le « midi » des Monts d’Arrée : collines couvertes de bois, de landes ou de riches cultures. Des vallées encaissées avec de nombreux pâturages, le bocage restant assez dense. Sur les hauteurs de l’Arrée par contre, landes et tourbières constituent la végétation principale.
1ère étape : La remarquable maison Cornec, datée de 1702, qui est une demeure au caractère architectural exceptionnel et qui se situe à l’entrée du village de St Rivoal.
Elle témoigne de la vie quotidienne d’un paysan du 18ème siècle, par son aile en avancée, l’escalier extérieur sous auvent et l’intérieur partagé avec les animaux.
Sur le toit, des animaux en ardoises se découpent sur le ciel !
Nous déambulons autour et passons quelques talus pour découvrir un immense four en pierre...
Un pressoir à pomme pour faire le cidre...
Et un joli lavoir en contre bas.
Puis nous reprenons la route… Nous grimpons car nous allons vers la colline St Michel qui domine à 381 mètres. Le paysage devient de plus en plus irréel… pour la petite histoire, le site a servi de décor à La Planète des Singes et au téléfilm Entre Terre et Mer !!
2ème étape : La petite chapelle St Michel qui surmonte le mont date de 1672 ! De là haut et par beau temps le panorama est magnifique. E et C sont conquis même si le petit vent n’est pas bien chaud là-haut !
Voici ce même décor en plein hiver et par temps de neige ! Dans ces moments là, le lieu fait le bonheur des sports de « glisse », le plus rudimentaire étant celui utilisant des sacs poubelles !
Le Mont fait parti d’une ancienne chaine volcanique. La chapelle a été dédiée à l’Archange Saint Michel pour que celui-ci la protège du dragon, le volcan ! Mais avant même la construction de celle-ci, Saint Michel était déjà honoré en ce lieu car il y manifestait sa protection par des faveurs suffisamment sensibles pour déclencher une enquête juridique et obtenir de Rome des indulgences pour les pèlerins.
3ème étape : Nous redescendons de notre montagne et nous nous arrêtons à la Ferme des artisans qui propose tout un éventail de créations bretonnes. Une centaine d’artisans venant de toute la Bretagne est représentée là !
4ème étape : Nous voici de nouveau en voiture en direction de Pleyben, étape entre Quimper et St Pol-de-Léon du Tro Breizh (pèlerinage faisant le tour de la Bretagne par étapes et pendant 7 ans http://www.trobreiz.com/index.php).
L’enclos est monumental ! Il comprend : l’église St Germain, le calvaire et l’ossuaire. Les styles architecturaux se succèdent et ne se ressemblent pas ! Cela saute aux yeux de C dès notre arrivée. En effet : La construction du clocher de style gothique flamboyant a duré de 1564 à 1583. En 1588 commencent les travaux du porche sud et de la tour St Germain, haute de 48 mètres, qui s’achèvent en 1642 après les guerres de la Ligue. La sacristie est ajoutée dans les années 1680-1690.
Nous rentrons dans l’église et en faisons le tour. Là encore pas de Jehanne mais un nombre impressionnant de belles statues et un magnifique orgue.
Dehors, le calvaire en forme d’arc de triomphe fut construit entre 1555 et 1650. Il est le plus imposant de Bretagne. Son socle, très haut, met en valeur les scènes de la passion.
Puis nous pénétrons dans l’ossuaire qui date du XVIème siècle et qui renferme un petit musée breton montrant des objets, témoins de la tradition locale.
Après avoir fait un petit tour dans l’incontournable Fabrique des Galettes de Pleyben… et oui ! Il n’y a pas que celles de Pont-Aven !... nous remontons en voiture.
5ème étape : Nous rentrons sur la voie express pour rejoindre Le Faou (« hêtre ») dont nous ferons le tour à pied ! Sa création remonte au XIème siècle et ses maisons au XVIème ainsi que son église St Sauveur que nous aurions aimé visiter mais elle n’est pas ouverte !
Elle ne pourra donc pas livrer à notre regard la Jehanne qui se trouve à l’intérieur ! (Eléonor… il y a une Jehanne au Faou !!! C’est Chantal qui me l’a dit !!!), puis nous passons devant toutes les vieilles maisons à pan de bois.
Le Faou est gratifié du Label des plus beaux villages de France. 23 maisons sont protégées et 1 classée ! Cette maison-ci est au fond d’une cours… il faut savoir qu’elle est là !
Qui peut me dire ce qui pousse dans le feuillage au fond à gauche de la barrière ?
Le village est le passage obligé pour rejoindre la Presqu’île de Crozon. Il se trouve au fond d’une des rias de la rade de Brest, ici la rivière du Faou, et connut une activité portuaire intense puisque le bois de chêne et surtout de hêtre provenant de la forêt du Cranou toute proche, était acheminé par cette voie là. Nous passons devant la plus belle maison classée... Photographions la belle porte de l'ancien enclos paroissial...
Et faisons une halte sur le pont de pierre face à la rivière malheureusement retirée, la mer qui pénètre dans les terres jusque-là, étant basse à cette heure !
Nous reprenons la route pour se rendre à notre dernière étape avant le retour à la longère et au gîte.
6ème étape … La Pointe de Tibidy à l’Hôpital-Camfrout qui, comme Le Faou, se trouve aussi au fond d’une ria de la rade, le Camfrout. Pourquoi L’Hôpital ? Parce qu’il y avait autrefois une léproserie dans le centre du village. Celle-ci est encore visible juste à côté de la mairie. Donc, nous voici à la Pointe de Tibidy face au village et à l’Abbaye de Landévennec* qui se trouvent en face en presqu’île de Crozon. La plage qui borde la côte où nous nous trouvons fut le théâtre de baignades mémorables entre La Truffe et T, il y a quelques jours.
Un dernier cliché avant de rentrer...
Notre balade est terminée et nous bouclons la boucle en arrivant à la maison où nous prendrons ce soir là un apéritif breton (à base de crêpes et de boissons alcoolisées du cru) pour clore ces quelques jours et se promettre d’autres rencontres. Les présentations étant faites maintenant, reste à organiser par la suite ce qu’on appellera alors… des retrouvailles… !! Et, peut-être bien qu’elles ne seront pas si lointaines que cela… c’est mon p’tit doigt qui me l’a dit ! JF prendra congé ce soir-là de E et de C puisque C-C sera la seule le lendemain à les voir partir !
Après l'apéritif breton...
Kenavo ar wech’all !
(Au revoir, à la prochaine !)
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